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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 11:37

 

Les recommandations nutritionnelles actuelles, représentées par la pyramide alimentaire du Ministère de l’Agriculture Américain (USDA) mettent l’accent sur la restriction de toutes les formes de graisses et la promotion de la consommation de féculents. On encourage la consommation de fruits et légumes et de produits laitiers mais on ne fait aucune distinction entre la viande rouge, le poisson, les volailles, les noix et les légumes secs en tant que source de protéines. Ces recommandations semblent être en contradiction avec les études métaboliques qui indiquent d’importantes distinctions entre les différents types de graisses et les différentes formes de glucides. Au cours des dix dernières années, d’importantes études épidémiologiques de l’alimentation et de la santé ont apporté de nouvelles preuves que le type de graisse alimentaire est extrêmement important ; les acides gras trans sont associés à de hauts risques de maladie coronarienne et de diabète, et les matières grasses insaturées sont associées à des risques réduits comparées aux glucides. Une consommation importante de féculents et de sucre raffinés prédispose également à ces maladies, tandis que la consommation de produits céréaliers riches en fibre entraîne des risques moins élevés. Une consommation importante de fruits et légumes présente des avantages certains, mais ces derniers semblent plus importants pour les maladies cardio-vasculaires que pour le cancer. De nombreux composants de ces aliments contribuent probablement à une réduction des risques, et l’acide folique semble être particulièrement important.


Craignant que les recommandations nutritionnelles actuelles soient inadéquates, nous avons utilisé un système de score alimentaire mis au point par l’USDA pour évaluer l’adhésion à la PYRAMIDE ALIMENTAIRE auprès de plus de 100 000 hommes et femmes auprès desquels nous avons recueilli des données alimentaires à plusieurs reprises depuis le milieu des années quatre-vingt. Après plus de quatorze ans de suivi, nous avons découvert que l’adhésion n’était pas associée à une réduction significative des risques de maladies chroniques graves. Nous avons donc créé un indice alternatif qui met l’accent sur des formes saines de matières grasses, de céréales complètes et de poisson, de volailles, de noix et de légumes secs comme sources de protéines. En utilisant la même population d’hommes et de femmes, nous avons découvert que l’adhésion à cet indice alimentaire alternatif faisait apparaître un risque inférieur de maladie chronique grave, notamment une probabilité inférieure de 30 à 40% de maladies cardio-vasculaires. Associées à l’absence de tabac, à une activité physique régulière et à la prévention de la surcharge pondérale, nos données indiquent que ces choix alimentaires pourraient réduire les taux de maladies coronariennes de plus de 80%, de congestion cérébrale de plus de 70%, de diabète de type 2 de plus de 90%, et de cancer du côlon de plus de 70%. Il est clair cependant que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner nos connaissances sur l’impact de l’alimentation sur la santé et fournir des recommandations mieux ciblées. En effet, notre système médical actuel a échoué dans l’amélioration de la santé qui serait obtenue par des modifications, pourtant simples et réalistes de notre alimentation et de notre mode de vie.



15 mai 2004

Pr Walter C. Willett 2004 Harvard School of Public Health, Boston, USA.

Référence(s) bibliographique(s)

Rebuilding the Food Pyramid. Walter C. Willett and Meir J. Stampfer. Scientific American. Vol 288, No. 1, pages 52-59, January 2003.

Primary Prevention of Coronary Heart Disease in Women through Diet and Lifestyle. Meir J. Stampfer, Frank B. Hu, JoAnn E. Manson, Eric B. Rimm and Walter C. Willett. New England Journal of Medicine, Vol 343, No. 1, pages 16-22 ; July 6, 2000.

Eat, Drink, and Be Healthy : The Harvard Medical School Guide to Healthy Eating. Walter C. Willett, P. J. Skerrett and Edward L. Giovannucci. Simon & Schuster, 2001.

Adherence to the dietary guidelines for Americans and risk of major chronic disease in women. McCullough M, Feskanich D, Stampfer M, Rosner B, Hu F, Hunter D, Colditz G, Variyam J, Willett W. Am J Clin Nutr 2000 ;72:1214-22.

Adherence to the dietary guidelines for Americans and risk of major chronic disease in men. McCullough M, Feskanich D, Stampfer M, Rosner B, Hu F, Hunter

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 11:35

Fast-food : gare à l’insulinorésistance (Quotidien du médecin)

Plus de deux repas par semaine dans un fast-food pendant quinze ans majorent le risque d’obésité et d’insulinorésistance.

 

 

Résultat d’une étude mise en place en 1985 chez plus de 3 000 jeunes adultes noirs et caucasiens qui ont bénéficié d’un suivi clinique et paraclinique jusqu’en 2000. Dans un premier temps, les investigateurs ont analysé la fréquentation des restaurants rapides. En moyenne, ce sont les hommes noirs qui s’y rendent le plus fréquemment (trois fois par semaine), alors que les femmes blanches n’y mangent que moins d’un fois par semaine. Les hommes fréquentant les fast-food plus de deux fois par semaine pesaient 5 kg de plus et leur risque d’insulinorésistance était doublé par rapport à ceux qui ne s’y rendaient jamais.

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 11:33

Glycémie et comportement

Le sucre, les sodas, la restauration rapide sont certainement des facteurs primordiaux dans le TDHA. En effet, il existe un lien étroit et de plus en plus évident entre la charge glycémique élevée de l’alimentation d’aujourd’hui et le comportement des enfants et des adolescents. Schoentaler nous révèle que chez plusieurs centaines d’adolescents incarcérés auxquels on a donné une alimentation stabilisant la glycémie ainsi qu’un apport en magnésium et vitamine B1, on a constaté une réduction des agressions physiques de 82 %, des vols de 77 %, et du refus d’obéir de 65 %. Quand on observe de quelle façon la délinquance et les troubles du comportements augmentent, ne serait-il pas intelligent de mettre en place assez rapidement des mesures nutritionnelles dans les écoles ?

La libération soudaine d’insuline et la baisse du glucose sanguin causées par une consommation de sucres raffinés (hypoglycémie réactive) augmentent rapidement l’adrénaline, générant un comportement agressif, d’hyperactivité et des problèmes d’attention (Wender et al. 1991).

Avant de penser à le mettre à la SPA, penser à revoir sa nutrition

 

Les enfants atteints de TDAH ont également des rythmes incorrects en ce qui concerne l’hormone du stress, le cortisol, de la même manière que les personnes qui ont des problèmes à métaboliser les hydrates de carbone. Girardi et al. (1995) démontrent une baisse de moitié de la libération de catécholamines (noradrénaline et adrénaline par la surrénale pour contrebalancer la chute rapide du glucose due à l’insuline) par la prise de sucre chez des personnes atteintes de TDAH.

Girardi a aussi montré par scanner chez des enfants souffrant de TDAH une baisse d’activité cérébrale due à une insuffisance en glucose. Les résultats démontrent une détérioration des fonctions cognitives. De nombreux enfants deviennent plus hyperactifs après une consommation de glucose due à un effort de la glande surrénale pour produire plus de catécholamines. Bien évidemment, les études les plus récentes démontrent aussi que le TDAH est lié à un dysfonctionnement des catécholamines et à plusieurs troubles énergétiques des neurones cérébraux (Todd et al. 2001). Malheureusement, les nombreuses études indiquant un lien entre sucre, charge glycémique et TDAH sont souvent occultées. Il est considérablement important de bien équilibrer les repas qui doivent être riches en protéines et hydrates de carbone complexes afin d’augmenter les taux de catécholamines et contrôler les fluctuations de la glycémie. Selon certains scientifiques, il existerait un lien entre l’enfant hyperkinétique et son intestin. En effet, une peptidurie positive aux peptides HK1 et HK2 semblerait évidente et l’éviction des aliments contenant du gluten et de la caséine aurait un effet positif chez les enfants agités. La prise de probiotiques pourrait donner de bons résultats.

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 11:32

Pourquoi certaines personnes utilisant une alimentation riche en glucides ne prennent pas de poids ? Tous les individus ne sont pas sensibles aux hydrates de carbone de la même manière. Dr. Sears affirme que 25 % de la population peut augmenter sa consommation de glucides sans prendre de poids car la réponse à l’insuline est faible. A l’autre extrémité, 25 % de la population est relativement sensible aux hydrates de carbone. Elles possèdent un FTG (facteur de tolérance au glucose) bas.

 

Ces individus risquent de développer à long terme du diabète, des maladies cardio-vasculaires, de l’hypertension et d’autres troubles métaboliques. Entre ses deux extrêmes, on observe chez 50 % de la population restante une élévation progressive du taux d’insuline due à la consommation d’hydrates de carbone, augmentant ainsi les risques de développer des maladies dégénératives. Certaines personnes ne sont pas génétiquement conçues pour absorber une quantité importante d’hydrates de carbone. C’est pourquoi dans notre société actuelle où la consommation de sucres ne cesse d’augmenter, la plupart des individus prennent de l’embonpoint et développent finalement des complications métaboliques. Nos gènes n’ont pas changé depuis plus de 8000 ans, époque où il n’y avait aucunes céréales, pains ou pâtes. Les hommes se nourrissaient de protéines maigres et d’hydrates de carbone à basse densité (fruits et les légumes riches en fibres). Cela ne signifie pas que nous devons systématiquement manger comme des hommes des cavernes mais du moins diminuer notre apport d’hydrates de carbone dans l’alimentation, surtout ceux apportant une charge glycémique trop élevée. L’alimentation constituée de protéines maigres et d’hydrates de carbone à basse densité correspond à l’évolution de notre système digestif qui a peu changé depuis l'origine.

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